La phobie du sang : comment la surmonter ?

La phobie du sang : comment la surmonter ?

19 mai 2020

A moins d’être un vampire avéré, nul doute que la vue du sang n’est agréable pour personne. Pour certains, c’est d’ailleurs une véritable angoisse. Le sang traduit de multiples images de souffrances ou fait remonter des chocs d’enfance : chutes ou traumatismes par exemple. Cette phobie du sang s’accompagne généralement de la peur de l’hôpital ou encore des centres de transfusion.

Qu’est-ce que la phobie du sang ou l’hématophobie ?

La phobie du sang ou de se blesser rendent difficile la pratique de certaines activités. Aussi les séries télé avec la vue potentielle de sang ne sont pas regardables pour les hématophobes. D’un point de vue médical, l’hématophobie est souvent liée à la bélonéphobie, c’est-à-dire la peur des aiguilles. Généralement, il peut y avoir des évènements traumatisants de l’enfance mais souvent ce phénomène prend un caractère inexplicable quand il n’y a pas de raisons apparentes. Dans tous les cas, il s’agit surtout de la peur de la mort. Se délester de son sang, la source de vie de notre organisme est une vision insupportable voire intenable pour certains. Le sang est symboliquement associé à la filiation, l’échange, la circulation, ainsi les hématophobes ont cette peur de se blesser, des coupures ou de nécessiter une transfusion à l’hôpital.

La vue du sang peut ainsi entraîner une baisse notoire du rythme cardiaque qui peut déboucher sur un malaise vagal. Comme pour toutes phobies, il ne s’agit pas de cinéma. La peur du sang empêche par exemple d’envisager un don du sang vis-à-vis d’autrui… Et il ne faut pas blâmer ces personnes pour cela. Il ne s’agit pas d’un manque de générosité mais d’une peur panique ancrée qui les paralysent.

glace rouge

Quelles solutions pour lutter contre cette peur du sang ?

Il existe des thérapies comportementales pour lutter contre la peur du sang. Certains optent pour l’hypnose, d’autres pour l’apprentissage de la gestion émotionnelle comme l’EFT (Emotional Freedom Techniques) sous forme d’acupuncture et sans aiguille qui agit sur le système énergétique des méridiens du corps. Une psychanalyse sera aussi envisagée et pourra être concluante même si elle prendre davantage de temps.

Aussi une psychothérapie comportementale (TCC), qui vise à tenir compte du problème actuel du patient tout en prenant en compte son histoire, peut être une solution avérée. Elle repose sur 3 principes fondamentaux : l’interactivité puisque le patient est acteur de son traitement et doit s’investir, la pédagogie et la collaboration. Quand le praticien a compris et identifié l’origine de la souffrance du patient, ils élaborent ensemble des objectifs réalistes et concrets et décident des méthodes qui permettront de les atteindre au mieux. Il s’agit de rendre le patient acteur de sa guérison en le désensibilisant des situations anxiogènes petit à petit. Le patient doit se surpasser et affronter ses peurs. Il s’agit d’une exposition contrôlée du patient face à ses propres angoisses.

therapeute

Il faut patienter plusieurs semaines pour voir les premiers résultats. La durée de la thérapie peut varier selon l’ancienneté du trouble. La thérapie comportementale serait une des plus efficace contre ce genre de trouble mais aussi pour lutter contre toutes les autres sortes de phobies.

Les médicaments sont utilisés les premiers temps pour calmer les symptômes et l’anxiété. En général, l’hypnose, la relaxation et l’acupuncture donnent de bons résultats.

Ne soyez pas impatient ni trop dur avec vous-même. Une phobie est souvent difficile à combattre mais pas impossible. Faites-vous confiance et entourez-vous d’un professionnel avec qui vous vous sentez à l’aise.

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