La peur des autres n’est pas une fatalité !

La peur des autres n’est pas une fatalité !

15 juillet 2020

Vous angoissez à l’idée de vous retrouver dans la foule ou tout simplement au contact de personnes que vous ne connaissez pas ? Cela signifie que vous êtes peut-être victime d’anxiété sociale. Derrière ce terme un peu barbare, se cache différentes origines. Pour cela, il sera nécessaire de faire une introspection sur vous-même pour comprendre les causes de ce mal.

D’où vient l’anxiété sociale ?

L’interaction sociale peut devenir un véritable cauchemar pour certains d’entre nous. Etre en public, manger en public, être en désaccord avec quelqu’un ou parler à une personne incarnant l’autorité ne sont pas des situations naturelles pour les plus angoissés. Pire que ça, faire des discours ou passer un entretien d’embauche peuvent susciter un état anxieux. Il ne s’agit pas, dans ce cas, de timidité mais d’une véritable pathologie qui s’est développée. La personne craint l’attention des autres, d’être évaluée ou mal jugée. L’anxiété sociale est nommée Taijin Kyofusho au Japon et en Corée.

 

Origine - Anxiété sociale

Ce trouble débute souvent à la période de l’adolescence (entre 11 ans et 15 ans) et son évolution est chronique si elle n’est pas prise en charge. Entre 50% et 80% des personnes qui en souffrent présentent une pathologie psychiatrique : état anxieux et/ou épisode dépressif. Des prédispositions génétiques peuvent être des facteurs certains : une vulnérabilité qui impliquerait plusieurs gènes dont celui transporteur de la sérotonine. Ces fluctuations émotionnelles sont augmentées si elles sont combinées à une faible extraversion.

Comment outrepasser l’anxiété sociale ?

Pour masquer l’angoisse au quotidien, beaucoup adoptent des comportements de sécurité. Ce sont des évitements subtils dans l’espoir de ne pas tomber dans les prédictions négatives. Par exemple : ne pas participer aux conversations, ne pas regarder dans les yeux, planifier à l’avance ce qu’on va dire, porter des vêtements discrets ou encore se placer de manière à pouvoir sortir rapidement d’une pièce.

Ces techniques ne sont pas positives à long terme. Au contraire, elles enferment encore davantage l‘individu. Lorsque la situation se passe bien, l’individu pense que c’est grâce à ses « techniques de sécurité » mais lorsque ça se passe mal, il peut ressasser ce moment et affaiblir encore plus sa propre estime de soi.

 

Une prise en charge nécessaire

Les adultes qui ont ce genre d’angoisses ont une vision biaisée de leurs vraies compétences. Ainsi leurs comportements fuyants laissent parfois sous-entendre un déficit alors que c’est totalement faux. Des thérapies d’affirmation de soi, réalisées avec des professionnels, peuvent permettre d’apprendre des comportements adaptés en situation sociale. Ces comportements renforcent alors le sentiment d’efficacité personnelle et la diminution de l’anxiété.

Anxiété sociale - En parler

Plusieurs autres techniques ont démontré leurs effets positifs sur le stress. Pensez à pratiquer une activité physique. Des chercheurs ont démontré que cela permettait de voir le monde de façon moins agressive. Aussi les contacts avec les animaux (chiens, chats…) permettraient de combattre l’anxiété. Enfin, même si cela paraît difficile, se mettre au théâtre et jouer sur scène en public pourra vous aider à dédramatiser certaines situations.

Faites-vous confiance ! Les autres ne valent pas mieux que vous. Chacun a ses faiblesses et vous méritez tout autant l’attention que l’on vous porte que quelqu’un d’autre.

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