Les cotons-tiges traditionnels, un vrai danger pour la planète
Nous avons tous en tête ce cliché du photographe Justin Hofman, un minuscule hippocampe entraînant avec lui un coton-tige rose. En 2016, l’association Surfrider Foundation Europe, qui agit pour la protection des lacs, des rivières, de l’océan, des vagues et du littoral a réalisé une étude où des bénévoles ont compté le nombre de cotons-tiges dans cinq sites distincts. Au total, 16 000 bâtonnets de plastique ont été retrouvés, soit plus de trois fois la hauteur de la Tour Eiffel.
Si nous ne faisons rien, d’ici 2030, il est estimé que tous les poissons auront ingéré du plastique. Poisson qui sera pêché, et donc, qui se retrouvera aussi dans nos assiettes… Sans oublier qu’un coton-tige met plus de 100 ans à se dégrader. Or, l’avantage des cotons-tiges biodégradables, c’est qu’ils sont tout aussi efficaces que les cotons-tiges traditionnels, tout en préservant la planète. Ils peuvent aussi être utilisés pour en faire du compost. Ils se dégradent bien plus vite et ne sont pas nocifs pour l’environnement.
Comment trouvent-ils leur chemin jusqu’à la mer et les océans ? Les cotons-tiges jetés se retrouvent dans ces grandes étendues d’eau dans près de 80% des cas. Après leur utilisation, les cotons-tiges ne sont pas toujours jetés dans la poubelle. Ils finissent souvent leur route dans la cuvette des toilettes, comme les préservatifs, les serviettes hygiéniques ou les applicateurs de tampons. Retenus à l’entrée des stations d’épuration, leur petite taille les conduit au fur et à mesure jusqu’à la mer et dans les océans. Les conséquences sont désastreuses : les poissons et les oiseaux marins en sont les premières victimes, car ils peuvent les avaler. Ces résidus plastiques se désintègrent aussi en micro-plastique : d’autres animaux marins les ingèrent ensuite, sans s’en rendre compte. Ils meurent alors d’une occlusion intestinale ou d’une accumulation de plastique dans leur estomac.
Une alternative écologique aux produits d’hygiène traditionnels
À vous maintenant de faire un nouveau pas en adoptant les cotons-tiges biodégradables. Ces cotons-tiges d’une taille de 7,5 cm possèdent une double-tête et une tige en bois. Leur emballage est d’ailleurs en carton, pour une protection de la planète optimale. L’avantage des cotons-tiges biodégradables est simple : ils ne laisseront aucun polluant derrière eux une fois qu’ils seront décomposés. Enfin, côté finances, l’avantage des cotons-tiges biodégradables n’est pas à négliger, car leur prix se rapproche de celui des cotons-tiges traditionnels.
Ainsi, vous n’avez pas d’excuses pour passer le cap ! Il suffit d’un simple petit effort pour changer vos habitudes, et vous aurez bien vite adopté ces cotons-tiges d’un nouveau genre. Vos oreilles seront toujours aussi bien nettoyées, et vous agirez au mieux pour la planète.
Les cotons jetables et lingettes imprégnées, cet autre fléau des océans
Les cotons-tiges ne sont pas les seuls déchets issus de nos salles de bain à se retrouver dans nos mers ou océans. Plus de 8 millions de tonnes de plastique s’y retrouvent chaque année, soit l’équivalent d’une benne à ordures déchargée toutes les minutes. On trouve également des kilos de cotons à démaquiller et de lingettes pour bébé, en général imprégnées de produits plus ou moins nocifs pour la faune et la flore. En effet, ces objets, légers, finissent rarement à la poubelle : ils s’envolent avec le vent ou à cause de notre négligence et terminent leur course dans l’eau.
Les lingettes s’emmêlent dans les algues, diffusent leur poison et deviennent un vrai piège pour la faune marine. Leurs emballages plastiques peuvent aussi être ingérés par les tortues, ou devenir des dangers pour les animaux, qui grandissent avec des mutilations causées par un bout de plastique dont ils n’ont jamais pu se défaire. Depuis plusieurs mois, certains établissements (de plage ou non) et restaurateurs ont compris tout l’enjeu de trouver une alternative à ces produits, en proposant des modèles en papier, des carrés lavables ou d’autres alternatives zéro déchet.
Des habitudes que nous devons tous changer
Le coton-tige n’est pas l’unique produit d’hygiène qui pose problème à l’échelle de la planète. En effet, gels douche, shampoings et crèmes ne sont pas des produits qui veulent du bien à l’environnement… ou même à nous. Remplis de parfums artificiels, de colorants et autres conservateurs perturbateurs endocriniens, les gels douche représentent un concentré de l’industrie pétrochimique. Qui plus est, leur chaîne de fabrication et leurs emballages sont loin d’être écologiques. Même le recyclage est un processus qui a un impact non négligeable sur l’environnement. Sans oublier l’utilisation massive de l’huile de palme dans les gels douche, une industrie responsable de la déforestation en Asie du sud-est et en Afrique centrale.
L’impact du shampoing sur l’environnement n’est pas des moindres : ses composants chimiques ont un impact négatif sur la nature. Il en va de même pour les crèmes cosmétiques, et plus encore avec les crèmes solaires, qui polluent directement mers et océans. Et pourtant, il existe des alternatives, mais c’est à nous consommateurs de faire le choix. Nous pouvons peser dans les choix des industriels, si nous cessons d’acheter des produits jetables polluants.
Les cotons-tiges biodégradables sont des produits d’hygiène qui peuvent être un premier pas avant de changer ses habitudes pour de bon, ou de s’engager de manière plus durable dans la préservation de l’environnement. Pour protéger sa santé et celle de la planète, mieux vaut donc miser sur des produits naturels. Utiliser des alternatives écologiques peut nous donner l’impression de faire une bonne action, sans effort.
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