Plusieurs semaines après l’annonce du confinement par le président de la République Emmanuel Macron, Consolab, le comparatif de produits grand public en ligne, a fait appel à l’Ifop pour évaluer l’impact de cette mesure exceptionnelle sur la population. Qu’il soit vécu en maison ou en appartement, seul ou en famille, au calme ou dans le brouhaha, vivre cloîtré entre quatre murs n’est pas simple. Voici un bilan avec des chiffres clés pour avoir un aperçu du ressenti de la population française.
Confinement et logement
Si le confinement a permis de freiner la circulation du virus Covid-19, il a aussi poussé les Français à rude épreuve. Et pour cause, terminé les balades ou les rapports sociaux habituels. Place à la sédentarité forcée dans des logements plus ou moins exigus selon les villes et les régions. Il faut saluer l’effort réalisé par la grande majorité des Français. 94% d’entre eux déclarent ne pas avoir quitté leur logement pour un autre. Ce qui signifie tout de même que 6% d’entre eux s’est réservé le droit de changer d’habitation dans leur région (3%) ou dans une région différente (3%). Ce processus a d’ailleurs été fortement choisi par les parisiens (12%) et en particulier les jeunes de moins de 25 ans (30%).
Il faut aussi noter que « le logement de confinement » majoritairement choisi a été la maison avec ou sans jardin pour 63% des Français devant les appartements (36%) avec ou sans balcon, terrasse ou jardin privatif. Le surface moyenne des logements seraient de 95, 8 m2. Une surface importante mais qui ne résout pas la question de l’isolement. 40% des plus de 65 ans auraient vécu un confinement, seuls.
Faire face aux tensions : éducation, tâches ménagères et vie de couple
Le confinement est difficile pour toutes les familles. Et encore davantage selon les conditions de vie de chacun. Ainsi la déscolarisation des enfants se révèle être le plus difficile à gérer pour les parents puisqu’ils affirment se disputer plus qu’à l’accoutumée à propos du temps passé par leurs enfants devant les écrans (34%), au sujet de leur éducation (29%) ou encore du temps qu’ils passent avec eux (27%). Concernant les familles ne disposant pas d’espace extérieur pour se dégourdir les jambes ou occuper leurs petits monstres : 76% d’entre eux se disputent plus qu’auparavant à propos du temps passé par leurs enfants devant les écrans.
Des disputes également plus courantes en ce qui concerne la gestion des déplacements/activités ou de la nourriture, que ce soit pour les déplacements à faire hors du domicile (18%), des activités de loisirs faites ensemble (17%) ou encore du menu des repas (15%).
Enfin, depuis le confinement, 1 Français sur 2 (49%) déclare se disputer plus qu’auparavant avec sa/son conjoint au sujet des tâches ménagères et leur répartition au sein du couple. D’autant plus pour les couples vivant leur confinement dans un espace sans jardin (37%).
Les grandes difficultés du confinement
Le confinement a également de lourdes conséquences sur le moral des Français : 41% affirment vivre plus qu’auparavant des périodes intenses de stress, de nervosité ou d’anxiété, et 11% de vivre plus régulièrement des épisodes de dépression ou d’avoir des pensées suicidaires. Cette anxiété touche principalement les catégories les plus pauvres (55%), les familles avec deux enfants (58%), ou encore les personnes vivant dans une maison sans jardin (67%).
Cette situation exceptionnelle met également à mal la cohabitation, puisque 29% des Français avouent avoir des difficultés à travailler en présence d’autres membres du foyer.
La prudence sera donc de rigueur. Les gestes barrière seront les remparts qui nous permettront de ne pas réactiver le processus de contamination en particulier dans les régions les plus touchées. Soyons ensemble en restant seul(e) ou éloigné(e) au maximum.
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