S’arrêter de respirer en pleine nuit, ce n’est pas anodin. Pourtant, 80 % des adultes touchés par l’apnée du sommeil n’en n’ont pas encore conscience. Zoom sur ce trouble du sommeil sous diagnostiqué, ses causes, ses conséquences et les différents traitements pour s’en sortir !
1 million. C’était le nombre de personnes touchées par l’apnée du sommeil fin 2016. Depuis, les chiffres ne cessent de s’accroître ! Si pour beaucoup ce trouble du sommeil concerne essentiellement les personnes âgées, il faut se méfier. Tout le monde peut en être victime…
Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?
Également appelée syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS ou SAS), l’apnée du sommeil est un arrêt involontaire de la respiration lorsque l’on dort. Cette notion a été définie pour la première fois en 1972 par Christian Guilleminault, un professeur français.
Généralement, l’arrêt respiratoire dur une dizaine de secondes, mais peut atteindre jusqu’à 30 secondes dans les cas les plus poussés. Ce qu’il faut surveiller, c’est la fréquence à laquelle ses coupures de respiration arrivent. 1 ou 2 fois par heure, ce n’est pas très inquiétant. À partir de 5 fois par heure, il faut se faire suivre par un médecin. Dans les cas les plus graves, elles peuvent survenir plus de 30 fois par heure !! Alors soyez vigilants !
Même si tout le monde peut être touché par l’apnée du sommeil. Les cas les plus récurrents surviennent chez les personnes âgées, en surpoids ou qui ronflent énormément. Et les hommes sont deux fois plus concernés que les femmes !
Les causes de l’apnée du sommeil
Lorsque les voies aériennes supérieures se referment, ce n’est pas anodin. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer.
- Les amygdales, la langue ou le voile du palais qui grossissent. Le pharynx qui se dilate plus que la normale. Malheureusement, en cas de surpoids ou d’obésité, les parois de la gorge vont être anormalement plus épaisses.
- Les voies nasales très obstruées.
- Dormir dans la mauvaise position. Lorsque vous dormez sur le dos par exemple, la langue est vers l’arrière, elle descend, et ce n’est pas top pour la respiration. Cette position favorise l’apnée du sommeil.
- Les hormones. Un chamboulement hormonal comme la ménopause peut vous causer des troubles du sommeil. Les estrogènes ne vous protègent plus comme avant, et il y a un risque.
Quelles conséquences ?
Si vous êtes concernés, pas de panique ! En soi, l’apnée du sommeil n’est pas dangereuse ! Il faut surtout surveiller la fréquence et la répétition ! En revanche, si ça vous arrive des centaines de fois par nuit, là, ça peut être dangereux pour la santé.
Le danger est surtout sur le long terme. Lorsque la respiration s’arrête, le coeur stress. Sur le long terme, vous risquez des complications, comme des maladies cardiovasculaires, des AVC, du diabète de type 2 ou de l’hypertension artérielle. Mais si vous êtes soignés à temps, tout ira bien pour votre santé.
Les traitements pour venir à bout de l’apnée du sommeil
Avant de la traiter, il faut être sûr que vous en fassiez. Pour ça, vous allez devoir faire un examen. Soit une polysomnographie : c’est une étude réalisée dans un hôpital. Vous devez y restez toute une nuit. Le but est d’observer vos phases de sommeil, votre respiration et de déterminer la fréquence des apnées du sommeil. Dans les cas les plus simples, une polygraphie sera suffisante. C’est un examen fait chez vous, pour les diagnostics dits basiques.
Pour traiter l’apnée du sommeil, l’idée n’est pas d’avoir une quantité astronomique de médicaments à prendre. Il faut surtout surveiller son poids, son alimentation et avoir une hygiène de vie saine ! Selon votre diagnostic, vous pourrez éventuellement avoir une machine à pression positive continue. Elle vous apportera de l’oxygène, via un masque. Même si c’est contraignant, c’est efficace. D’autres médecins préconisent des orthèses d’avancée mandibulaire (OAM), pour maintenir la mâchoire dans une bonne position.
Selon votre cas, renseigner-vous auprès d’un spécialiste !
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