Vous vous doutez bien qu’en 18 ans de carrière, des boutons, j’en ai vu passer ! Des petits, des gros, des moches, des mignons, des poilus avec ou sans croûte… Miam ! Très souvent, lorsque je démarrais le maquillage, je me disais « Mais comment je vais faire pour cacher un bouton ? ».
Les célébrités souvent gênées s’excusaient de la présence de leurs boutons. Et moi, je leur souriais en disant : « Ne vous inquiétez pas, c’est rien du tout. Je sais comment je vais m’y prendre ! » Mais je n’en menais pas large ! Cette situation m’est arrivée tellement de fois que j’ai développé tout un tas d’astuces pour cacher un bouton.
Cacher le bouton, le rituel avant l’application de la base
Avant même de commencer le teint, la première chose que je fais, c’est cacher le bouton. J’applique un peu de fond de teint sur le dessus de ma main et je mets un peu de correcteur sur un pinceau. Je mélange les deux composantes afin de fluidifier le correcteur.
Les « gentils boutons » sans volume !
D’abord, j’applique la matière sur le bouton et je tapote avec le doigt. Je regarde le rendu et je recommence. Puis, je retapote avec le doigt et je re-regarde !
Je procède donc progressivement et je rajoute tant qu’il faut en rajouter. Je ne mets pas d’un coup une tonne énorme de correcteur sur le bouton. Cela risquerait de le surcharger en matière. Ce qui va le rendre encore plus gros et voyant avec une démarcation peu discrète. Allez-y tout en légèreté et sans vous presser. C’est une stratégie qui fonctionne très bien pour les « gentils boutons ». Oui, ça existe !
Après vous n’avez plus qu’à travailler votre peau en homogénéisant bien votre teint. Comme à votre l’habitude !
Pour ce qui est du teint, je ne travaille qu’avec des fonds de teint fluides (sauf si la peau est très abîmée). D’ailleurs, j’aime beaucoup les fluides de Laura Mercier et de Nars mais aussi le « Teint Idéal » de Vichy.
Les gros boutons !
Ils n’ont pas de croûte mais sont très volumineux. Vous savez, c’est le bouton lourd dont on n’avait vraiment pas besoin la veille d’une soirée…! Je reprends ma technique précédente : correcteur + fond de teint. Si vraiment, le volume est trop imposant, je vais prendre un correcteur un peu plus foncé. J’applique cette couleur sur la pointe du bouton. C’est un effet d’optique qui va permettre de jouer avec les ombres et les lumières. Il paraitra plus petit.
Le bouton avec la croûte : la cata !
Vous avez trituré votre bouton. Un bain de sang à la clé, vous avez frôlé le film d’horreur ! Résultat : il y a une croûte. Malheureusement, même avec du maquillage, la croûte aura toujours un aspect ragoutant. Mais je vais vous livrer ma botte secrète ! Reprenez cette routine, correcteur et fond de teint fluide en tapotant.
Après avoir réussi à enlever les rougeurs et corriger les couleurs, prenez un fard à paupières ou un crayon à sourcil dans les tons bruns. Enfin, pour masquer la croûte, faite un grain de beauté ou « une mouche » ! Le rendu est très joli. Il suffit d’adapter votre maquillage. Si la mouche est imposante, partez sur un maquillage années 30. C’est ce que je fais avec mes célébrités. Je leur fais un beau trait de liner, une belle bouche rouge et beaucoup de mascara. Du coup, cette mouche est hyper cohérente avec le reste du maquillage.
L’idée, c’est toujours de camoufler son bouton et ensuite de faire évoluer son maquillage. Quand le bouton est trop imposant, faites-vous votre petit grain de beauté ! Exit le bouton !
Le geste à adopter !
Le mieux pour camoufler un bouton, c’est surtout de ne pas le toucher. Je sais que c’est difficile car il est perturbant et nous dégoute. Mais à partir du moment où on le tripote, il y a formation d’une croûte très compliquée à faire disparaître.
Le boutons lisses se camouflent beaucoup plus facilement. Allez, faites un effort !
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