Le burn out ne concerne pas uniquement le milieu professionnel. Si être maman est le plus beau métier du monde, cela peut aussi engendrer des périodes de surmenage, de fatigue voire de dépression. On parle de burn out maternel. Cette thématique est encore tabou car il est toujours difficile de dire ouvertement : « Je n’en peux plus des enfants !! ». Sachez pourtant que vous n’êtes pas seule dans cette situation.
L’épuisement maternel, c’est quoi ?
Ce n’est pas un mythe, le burn out maternel existe vraiment. Beaucoup de femmes ont du mal à gérer l’après grossesse et ça ne doit pas être une honte. Si l’arrivée d’un enfant est une des plus belles expériences de la vie, être efficace à 100% en tant que mère est épuisant. Il faut le reconnaitre. D’autant plus dans la société de l’image dans laquelle nous vivons. Ainsi, une pression s’exerce sur les femmes qui doivent réussir professionnellement, être une épouse aux petits soins et une mère dévouée. Sans parler de l’arrivée des réseaux sociaux qui nous conditionnent dans une logique de perfection illusoire. Les photos des « mamans de la Toile » sont sans compromis : les mamans toujours tirées à quatre épingles et les enfants épanouis dans un monde de rêve. Mais la vie, ce n’est pas ça !
Inutile de vous remettre en question et de vous culpabiliser dès que vous allez sur Instagram ! Il faut le préciser car cela ajoute au mal-être surtout quand on se sent plus fragile que d’habitude. Après l’accouchement et au fil des mois, le manque de sommeil et de soutien peut devenir difficile. Quand il n’y a pas plus de coupure entre les mamans et les contraintes du quotidien, on parle d’épuisement maternel. Ce phénomène touche aussi bien les femmes qui travaillent que celles qui sont mères au foyer. Sa progression est lente et sournoise et provoque chez la mère un état de mal-être psychologique et physique. La mère se sent dépossédée de ses ressources et développe un détachement émotionnel vis-à-vis des enfants pour se protéger.
Comment sortir du burn out maternel ?
Le burn out maternel est encore très mal compris et souvent par le conjoint lui-même. Celui-ci ne sait pas comment soulager sa compagne et se sent lui-même impuissant et coupable de la voir dans cet état. Les premiers signes de détresse ne sont souvent pas bien perçus par l’entourage et la mère se sent seule face à cette situation. Il faudra un déclic pour qu’elle s’aperçoive qu’elle ne peut plus tout gérer. Parfois une dispute avec l’enfant ou une grosse colère, des pleurs qu’elle ne supporte plus lui ouvriront les yeux. Pour sortir de cette tourmente, rien de mieux que le dialogue. Il faut en parler ! C’est la porte ouverte vers des solutions.
Il existe des lieux de rencontres pour femmes et mères où elles ne seront pas jugées mais écoutées. Il existe aussi des forums sur Internet mais rien ne vaut le contact humain. Se rendre compte que l’on n’est pas seule dans cette situation peut rassurer, soulager et enlever cette culpabilité qui ronge beaucoup de mères. La Maison verte à Paris, créé sous l’impulsion de la pédiatre et psychanalyste française Françoise Dolto, accueille des parents et des enfants en difficulté. Des PMI reçoivent aussi des mères en souffrance. L’important est de prendre conscience que vous êtes en situation d’épuisement pour aller de l’avant. Ne vous comparez pas aux autres et ne vous dévalorisez pas si vous vous sentez diminuée. Nous avons toutes des phases plus difficiles à gérer et nul doute que vous vous sortirez grandie de cette étape.
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